EXCLUSIF : J’ai eu la chance de rencontrer Albert Einstein dans mes rêveries. Je vous livre ici un extrait de notre entretien.
Albert, comment expliques-tu l’aveuglement, la surdité et l’obstination suicidaire de nos dirigeants et de leurs courtisans ?
Il est plus difficile de désagreger un préjugé qu’un atome.
Peu d’êtres sont capables d’exprimer posément une opinion différente des préjugés de leur milieu. La plupart des êtres sont même incapables d’arriver à formuler de telles opinions.
Rare est le nombre de ceux qui regardent avec leurs propres yeux et qui éprouvent avec leur propre sensibilité.
Pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il faut avant toute chose être soi-même un mouton.
OK, mais on nage en pleine folie, non ?
La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.
Les amères leçons du passé doivent être réapprises sans cesse.
Pourtant, on nous rabâche qu’il n’y a pas d’alternative. Qu’il n’y a pas d’autre solution. Qu’il faut être réaliste. Tu crois qu’ils ont raison ?
On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré.
Un problème sans solution est un problème mal posé.
Ce qui compte ne peut pas toujours être compté, et ce qui peut être compté ne compte pas forcément.
Si l’idée n’est pas à priori absurde, elle est sans espoir.
Si l’on ne pèche pas du tout contre la raison, on n’arrive généralement à rien.
Inventer, c’est penser à côté.
L’imagination est plus importante que le savoir.
C’est pas moi qui vais te dire le contraire, Albert ! Mais y’a tellement de gens résignés, ça me fout le cafard parfois, tu peux pas savoir.
Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire.
Que chacun raisonne en son âme et conscience, qu’il se fasse une idée fondée sur ses propres lectures et non d’après les racontars des autres.
Ne fais jamais rien contre ta conscience, même si l’état te le demande.
Nous aurons le destin que nous aurons mérité.