(Première publication sur sknob’s other posterous)
Politique de l’offre
Fondement de la révolution néolibérale portée au siècle dernier par Ronald Reagan et Margaret Thatcher, pratique consistant à tout miser sur la compétitivité des entreprises, afin qu’elles s’enrichissent pour le bien de tous (« théorie du ruissellement » ou « théorie des miettes »). En l’absence de modèle alternatif crédible, elle est désormais mise en œuvre par la majorité des gouvernements réputés de droite ou de gauche, afin de réduire, assouplir ou éliminer les entraves à la rentabilité que sont la concurrence déloyale des services publics, les impôts et taxes, la main-d’œuvre, le code et l’inspection du travail, le respect des normes environnementales, la sécurité alimentaire et sanitaire et autres charges ou dispositifs réglementaires tatillons, coûteux et contreproductifs.
Politique de la demande
Alternative théorique et invérifiable à la politique de l’offre, consistant à renforcer le pouvoir d’achat des consommateurs en obligeant les entreprises à mieux traiter et rémunérer leurs salariés, quitte à compromettre la rentabilité à deux chiffres exigée par leurs actionnaires. Elle peut être accompagnée de mesures indirectes à caractère coercitif, dont la répression de l’optimisation fiscale, sociale, géographique et environnementale, et l’obligation de contribuer au financement des infrastructures et services dont les entreprises jouissent aujourd’hui gratuitement.
Pouvoir d’achat
Euphémisme Orwellien servant à bannir les mots « salaire », « rémunération », « paiement », « traitement » ou équivalents du discours politico-médiatique ambiant, afin de ne pas flatter la fibre revendicatrice des individus qui font les sacrifices nécessaires pour obtenir un emploi. Précaution au demeurant inutile en raison du taux de chômage élevé, garant de l’efficacité du chantage au licenciement.